Les ministres de l'Agriculture et de la Transition écologique ont publié, ce mardi 20 février, les deux arrêtés fixant les conditions de tirs sur le loup autorisés par les préfets, suite au nouveau plan national publié la veille.
Un premier arrêté confirme, pour 2018, le plafond de tirs de prélèvement à 40 loups. Puis, dès janvier 2019, celui-ci est fixé à 10% de la population moyenne de loups, selon les estimations de la population par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui sont actualisées au printemps. Dans l'hypothèse où le plafond, fixé à 10% de l'effectif moyen annuel, serait atteint avant la fin de l'année civile, le préfet pourrait autoriser des tirs de défense simple ou renforcée additionnels dans la limite de 2% supplémentaires.
Le second arrêté précise les conditions d'interventions autorisées par le préfet : les opérations d'effarouchement de l'animal (par des tirs non létaux, des moyens olfactifs, visuels ou sonores), les tirs de défense simple et renforcée (en vue de protéger les troupeaux et réduire les dommages), ainsi que les tirs de prélèvements simples et renforcés. Ces derniers sont réalisés par des agents de l'ONCFS, des lieutenants de louveterie ou des gardes particuliers assermentés. Des chasseurs peuvent également participer aux tirs de prélèvements sous réserve qu'ils suivent une formation auprès de l'ONCFS. Les chasseurs doivent aussi avoir suivi cette formation pour les opérations de tirs de défense renforcée.
L'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) prévoit d'attaquer devant le Conseil d'Etat les deux arrêtés.
Le plan national se fixe comme objectif d'atteindre une population de 500 loups d'ici 2023.